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Les oeuvres de Bernard Lonergan |
L'insight Note du traducteur La version nouvelle de L’insight qui sera affichée sur ce site Web reprend presque intégralement la traduction publiée en 1996 chez Bellarmin à Montréal. J’ai apporté quelques retouches à ma traduction originale. J’ai également effectué deux changements plus importants, en consultation avec Louis Roy :
Par ailleurs, en consultation avec les membres du réseau Lonergan, j’ai remplacé « déviation » par « distorsion cognitive » comme équivalent de « bias ». Pour comprendre le propos de ce grand livre et le contexte de sa rédaction, je conseille au lecteur, à la lectrice de lire deux conférences qui se trouvent sur ce site : Retour sur Insight et Pour amorcer un débat sur Insight. Et je conseille fortement la lecture attentive de l’Avant-propos et de l’Introduction où Lonergan explique très clairement les perspectives des deux volets de ce livre : L’insight en tant qu’activité et l’insight en tant que connaissance. Dix ans après sa parution, dans Theories of Inquiry: Responses to a Symposium (1967), Lonergan dira qu’Insight propose une réponse à trois questions liées : 1) « Qu'est-ce que je fais quand je connais? » (une théorie de la connaissance fondée sur des actes observables); 2) « En quoi cette activité est-elle une connaissance? » (une épistémologie fondée sur l’analyse des actes cognitifs); 3) « Qu'est-ce que je connais quand j'accomplis cette activité? » (une métaphysique). La portée de cette entreprise est considérable, par l’ampleur des domaines qu’elle embrasse, certes, mais surtout par le paradigme philosophique qu’elle met en œuvre. L’analyse de la compréhension (qui s’élargira dans l’œuvre de Lonergan pour devenir l’analyse de l’intentionnalité) révèle le rôle central du désir de connaître dans la dynamique qui vise le jugement de réalité et en définitive détermine la forme de l’objet. William Matthews (dans Lonergan’s Quest. A Study of Desire in the Authoring of Insight, University of Toronto Press, 2005, p. 269) affirme que là où Kant s’en remet à une intuition sensible pour établir un lien direct entre le sujet cognitif et ce qui est connu, Lonergan remplace le sujet cognitif de Kant par le sujet des opérations mentales animées par le pur désir de connaître; que ce désir et les jugements qu’il vise relient directement nos esprits à ce qu’il y a à connaître; et que, loin de tenter de déduire du sujet cognitif les catégories permettant à l’esprit d’interpréter le monde, il soutient que c’est en déployant nos opérations cognitives à tous les niveaux en mode direct que nous arrivons à connaître les propriétés du connu. Mais le livre est d’abord une invitation à une découverte personnelle de l’acte de compréhension. Frederick Crowe affirme : « si les lecteurs ne réussissent pas à isoler l’acte de compréhension dans leur propre expérience et à le distinguer du concept, ils rateront à coup sûr le propos du livre Insight » (Frederick E. Crowe, Lonergan and the Level of our Time, University of Toronto Press, 2010, p. 25).
PREMIÈRE PARTIE: L’insight en tant qu’activité Chapitre 2: Les structures heuristiques de la méthode empirique Chapitre 3: Les canons de la méthode empirique Chapitre 4: Investigations classiques et statistiques : leur complémentarité Chapitre 5: L'espace et le temps Chapitre 6: Le sens commun et son sujet Chapitre 7: Le sens commun comme objet Chapitre 8: La notion de chose DEUXIÈME PARTIE: L'insight en tant que connaissance Chapitre 11: L'affirmation de soi du sujet connaissant Chapitre 12: La notion de l'être Chapitre 13: La notion de l'objectivité Chapitre 14: La méthode de la métaphysique Chapitre 15: Les éléments de la métaphysique Chapitre 16: L'aspect scientifique de la métaphysique Chapitre 17: L'aspect dialectique de la métaphysique Chapitre 18: Les fondements possibles d'une éthique
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