Textes particuliers
Jeremy Wilkons: Hommage à Fred et Sue Lawrence

 

Jeremy Wilkons

À propos de Fred et Sue Lawrence,
à l’occasion du départ de Fred à la retraite de Boston College

3 mai 2024

Nous avons lu dans l’Évangile comment Notre Seigneur a envoyé ses apôtres deux par deux (Mc 6 7). Saint Ignace a suivi cet exemple, lui qui a envoyé en tandems ses premiers compagnons de la Société de Jésus. Compagnons de Jésus, ils étaient également compagnons l’un de l’autre dans un ministère d’accompagnement. Fred et Sue ont eux aussi été compagnons l’un de l’autre dans l’apostolat de toute une vie. Je ne peux séparer ces deux-là dans ma pensée. Je les ai connus il y a un peu plus de vingt-cinq ans, en tant qu’étudiant, puis comme collègue et ensuite à un titre plus précieux, celui d’ami. Il me semble que la trame centrale de leur vie commune a été l’amitié, l’accompagnement et l’hospitalité.

J’estime que je ne mérite pas vraiment d’être celui qui vous adresse la parole aujourd’hui. Certains d’entre vous connaissez depuis beaucoup plus longtemps mon collègue et ami. Toutefois, je suis reconnaissant au prof. Andrea Vicini qui m’a invité à vous adresser la parole aujourd’hui. J’espère seulement que vous me pardonnerez si mes propos ont parfois un caractère personnel.

Les services rendus par Fred Lawrence à l’université et en tant qu’éducateur

Après avoir complété ses études au St. John’s College (Camarillo), Fred a poursuivi un cursus théologique à l’Université Grégorienne de Rome. C’est là qu’il a connu « l’influence durable et libératrice de Bernard Lonergan », comme l’écrit Shawn Copeland dans son introduction au Festshrift que nous avons publié ensemble en son honneur[1]. À Rome, il a engagé « une conversation et une relation amoureuse de toute une vie avec Sue Jones »[2] que Dieu avait envoyée à Rome « pour prendre le pouls du Concile Vatican II » (comme elle le dit constamment). Accompagné de Sue, Fred a continué son parcours aux universités de Fribourg, de Heidelberg et de Bâle, où il s’est vu décerner un doctorat en théologie pratique (Th. D.) et un doctorat (Ph. D.) en théologie, après avoir défendu une thèse sur le cercle herméneutique dans la pensée de Hans-Georg Gadamer et de Bernard Lonergan. Au terme de ce parcours, Fred est devenu « un philosophe de l’herméneutique impressionnant, un interprète clé de la pensée de Bernard Lonergan et un professeur inspirant »[3].

Fred a fait partie de notre département pendant plus de cinquante ans. Il y est entré avant ma naissance! Durant cette période, il a œuvré comme un important constructeur de liens entre notre département et plusieurs autres : la philosophie, les sciences politiques, le droit, ainsi de suite.. Il a également représenté Boston College à l’étranger, offrant des ateliers d’été pour des juges, collaborant avec l’Institut Thomas More de Montréal, et oeuvrant comme professeur invité à l’Université Grégorienne, parmi de nombreux autres engagements.

Il a été un maître à penser au sein du programme Perspectives et dans ses ateliers d’été pour les professeurs, conçus pour former une véritable communauté intellectuelle autour d’une lecture partagée des « grands livres » et de l’examen des questions qu’ils nous posent. J’estime que si la communauté des professeurs de Perspectives a pu s’approcher de la définition classique de l’université comme communauté d’érudits et d’apprenants, c’est en grande partie en raison de l’intervention constante de Fred dans leur formation. Il aime dire que la caractéristique particulière d’une université catholique doit être la charité, la forme supérieure de l’amitié[4].

Ai-je besoin de souligner l’apport majeur de Fred dans les rencontres hebdomadaires des Lonergan Fellows, qui ont commencé sous forme d’un club de lecture dans sa propre maison.

Le Lonergan Workshop

Outre l’amour qu’ils prodiguent généreusement à leur famille, le partenariat apostolique de Fred et de Sue a trouvé sa meilleure expression à mon sens dans le Lonergan Workshop dont ils ont été les hôtes pendant 50 ans. J’emploie le mot « hôtes » à bon escient, car ils concevaient ce rendez-vous annuel sous le signe de l’accueil et les participants ressentaient vraiment ce climat d’hospitalité.

Sue accueillait personnellement et chaleureusement chaque participant/e. Et Fred consacrait à chaque conférencier une présentation mémorable. Il mettait beaucoup de soin et de temps à s’informer sur chacun et chacune, à trouver des poèmes ou des citations correspondant à leur personnalité. Il se montrait toujours généreux, louangeur et perspicace en parlant des qualités et du génie de chaque conférencier. Les participants avaient hâte d’entendre ces présentations, parfois plus que les conférences elles-mêmes. Plus tard, quand j’ai commencé à mon tour à présenter des conférenciers, j’ai cherché à imiter la manière de faire de Fred, mais j’ai vite constaté à quel point ces présentations exigeaient un travail minutieux, à quel point il fallait faire preuve d’attention pour réussir à connaître les gens. Je ne pouvais vraiment pas être à la hauteur de Fred.

Le Workshop illustre la magnanimité de Fred. À ses yeux, tous les êtres sont intéressants. Il a invité toutes sortes de gens, des gens du mouvement Montessori, des gens d’affaires, des représentants du commerce international, de partout, Il trouvait toujours quelque chose d’intéressant dans ce qu’ils faisaient et dans ce qu’ils pouvaient offrir selon lui. Le LW a été et continue d’être un lieu où toutes sortes d’échanges peuvent se déployer. Il attire vers BC toutes sortes de gens de l’intérieur et de l’extérieur du monde universitaire.

Fred a consacré énormément de travail à la publication de 21 volumes des actes des Workshops. Il a également organisé des Workshops internationaux à Mayence, Rome et Jérusalem. L’objectif commun de Fred et Sue était de créer un espace d’amitié et d’échanges à Boston College et d’ouvrir le plus largement possible cet espace.

Écrivain, penseur, homme d’écoute

Essayiste prolifique, il a publié environ 150 articles, introductions et recensements, en plus de son ouvrage The Fragility of Consciousness[5]. Un numéro récent de la revue Divyadaan: Journal of Philosophy and Education, publie onze de ses essais sous le titre Occasional Writings[6]. Un Festschrift, coédité par Shawn Copeland et moi, lui a été consacré. Une conférence a été organisée en son honneur en 2008 à Nashik, en Inde; les actes de la conférence incluent quatre de ses essais[7]. Fred a également traduit de l’allemand cinq ouvrages, dont deux de Jürgen Habermas, un de Gadamer, un recueil de textes de Karl Rahner et un autre d’écrits de Balthasar. Il a assuré la direction de l’édition, pour les Collected Works, de l’ouvrage de Lonergan, Macroeconomic Dynamics: An Essay in Circulation Analysis, auquel il a consacré une longue introduction savante.

Ce ne sont là que des témoignages extrinsèques d’un esprit prodigieux et d’un cœur magnanime. Lorsque je suis arrivé ici pour mes études de deuxième cycle, mon conseiller et éminent professeur Charles Hefling—l’un des penseurs les plus précis et pénétrants que j’ai jamais connus—m’a dit, « tout le monde n’apprécie pas l’expérience du séminaire de Fred Lawrence, mais vous devriez l’essayer ». Il a souligné que j’aurais bien de la difficulté à trouver un esprit aussi compétent. Depuis un quart de siècle, j’ai pu vérifier amplement la justesse de ce jugement, et pourtant je me trouvais dans un milieu foisonnant d’excellents esprits.

Dans son introduction au FS que nous avons dirigé ensemble, Shawn Copeland souligne qu’elle est tombée amoureuse de ce grand esprit et de ce cœur magnanime, « toujours ouvert et passionné, merveilleusement curieux et attentif; un esprit généreux dans les échanges sur les questions théologiques et philosophiques les plus techniques de même que sur les enjeux les plus délicats de la vie spirituelle, dans sa volonté de cerner et de commenter les travaux des jeunes universitaires à des moments importants de leur carrière, dans son intérêt pour les recherches de ses collègues et dans sa sensibilité profonde aux joies et aux difficultés de la vie familiale[8].

Érudit, sage, grand lecteur, tirant toujours le meilleur parti de ses échanges, Fred est toujours disposé à apprendre de ses interlocuteurs et jamais imbu de sa personne, Fred semble avoir tout lu, mais il n’a jamais peur d’admettre qu’il ne sait pas tout. Et c’est là une qualité qui n’est guère répandue dans les milieux universitaires. J’ai appris de Fred, plus que de tout autre, que l’essentiel de l’enseignement de Lonergan est une pratique de l’appropriation de soi menée sur la vie entière. Il est reconnu comme expert de la pensée de Lonergan, mais quand je suis arrivé au département je l’ai souvent vu en train d’étudier la pensée de Lonergan. Il n’en avait pas fini avec Lonergan parce que Lonergan n’en avait pas fini avec lui; l’appropriation de soi n’est pas un passage à traverser, mais une intégrité que chacun doit s’efforcer de rendre actuelle[9].

Il n’en avait pas fini non plus d’écouter la Parole de Dieu, parce que les Écritures n’en avaient pas fini avec lui. J’ai été touché profondément par son exemple dans ces deux sphères. Et surtout, Fred et Sue sont de fidèles disciples du Christ. Ils connaissent et enseignent par la parole et par l’exemple qu’une seule chose est ultimement nécessaire. Fred illustre bien le sens de l’affirmation de C. Wright Mills pour qui « l’érudition est un choix de vie plus qu’un choix de carrière »[10].

Dans son travail intellectuel, Fred a cherché à pratiquer la dialectique dans ce qu’il appelle « le mode classique de l’échange cordial », sans besoin ni désir de toujours être plus futé que les grands penseurs dont il désirait entendre entièrement les propos. Il écrit : « Lonergan m’a aidé à être à la hauteur de ces grands esprits ». Je peux dire, pour avoir étudié ces auteurs, que j’ai compris plus profondément à quelle hauteur il était parvenu[11].

Il a eu la chance d’entretenir des relations personnelles avec des professeurs (et parfois des collègues) tels que Bernard Lonergan, Karl Barth, Hans-Georg Gadamer, Eric Voegelin, Johann Baptist Metz, René Girard et Ernest Fortin. Avec ces grands auteurs et d’autres chercheurs, Fred poursuivait un dialogue amical sans esprit d’école. « En interprétant les écrits de ces penseurs dont j’ai étudié les ouvrages pendant des années, j’espère que j’ai mis en oeuvre les consignes que répétaient Lonergan, Barth et Gadamer, qui encourageaient leurs étudiants à tirer le meilleur parti de leurs écrits »[12].

Fred a joué un rôle important dans la venue à Boston College de Lonergan et Gadamer à titre de Distinguished Visiting Professors. Il se rappelle affectueusement le mot que lui a adressé son collègue étudiant de l’Université Grégorienne David Tracy : « Tu la seule personne à ma connaissance dont les sujets de thèse sont venus cohabiter avec lui ». Il se plait à rappeler que la décision de Lonergan de venir à Boston College était attribuable en partie à leur relation d’amitié[13]. Pour ma part, j’ai trouvé qu’il était un hôte gentil et désarmant. Il a un vif sens de l’humour et n’a pas peur de rire de lui-même!

Le professeur

Thomas d’Aquin dit que notre Seigneur n’a pas laissé d’écrits parce que la véritable signification de son enseignement ne peut être saisie que dans le témoignage de l’amitié. (S.th. III, q. 42, a. 4). Fred disait toujours que ses livres étaient ses étudiants. Nous avions la certitude que Fred et Sue nous aimaient, et seul l’amour est digne de foi. Parmi les nombreux gestes de générosité dont nous avons bénéficié, nous nous rappelons avec affection les sacs que Sue préparait régulièrement pour nos enfants, y insérant des livres bien conservés et parfois des vêtements et d’autres cadeaux rescapés de l’oubli d’une culture du jetable.

Le projet éducatif de Fred était centré sur la formation d’étudiants à la lecture et à l’analyse d’ouvrages, notamment des ouvrages qu’il considérait comme les plus stimulants et influents pour nous faire entrer dans la Grande Conversation à laquelle il voulait nous convier. Il nous a montré par son propre exemple le sens de son propos.

Il écrit, dans son recueil d’essais Fragility,

Ces exemples des modes et des contenus de nos apprentissages des auteurs que je considérais comme dignes d’une lecture attentive fournissent à mes étudiants et mes lecteurs un « modèle proche ». Lorsque j’ai acquis la conviction que l’Église doit répondre aux questions qui émergent à chaque génération, et discerné, en tant que témoin de ce que je tiens toujours pour le meilleur dans le christianisme catholique tant de l’époque antérieure à Vatican II que de l’époque postérieure, j’étais appelé à ce qu’on désignait jadis comme un « apostolat intellectuel », je devais contribuer de mon mieux à l’examen de ces questions, en aidant les étudiants à se joindre à moi dans cette démarche[14].

Je suis très reconnaissant d’avoir été l’un de ces étudiants; il a été certainement le plus passionnément aimé, le plus influent de tous mes professeurs, et je dois dire que j’ai eu la chance de connaître de nombreux professeurs extraordinaires.

J’ai eu le bonheur également de voir mes propres enfants s’inscrire à Boston College et bénéficier des grandes compétences de nombreux professeurs et de l’ethos très profond qui y est en vigueur. Aucun parent ne peut faire plus pour ses enfants que de faire preuve de bon jugement dans le choix de leurs professeurs et modèles. J’étais donc très heureux que mes fils, parmi les excellents professeurs de Boston College, puissent connaître et admirer chez Fred et Sue les qualités que j’avais admirées chez eux. À leur façon, ils sont donc devenus eux aussi les « livres » de Fred. Mon fils Abraham m’a dit : « Je sais que je ne comprends pas encore ce que Platon dit à propos du bien. Mais nous pouvons affirmer que Frend est bon, et nous essayons de suivre ses enseignements du mieux que nous pouvons ».

L’ami

Comme Fred aime à le rappeller, Aristote dit que nul ne peut être un véritable ami d’une autre personne s’il n’est un véritable ami de soi-même. Cela signifie qu’il faut désirer pour soi les biens les meilleurs et les plus importants, sans lesquels on ne saurait se rendre vraiment utile pour quelqu’un sauf peut-être de la manière accidentelle dont Faustus a clarifié les enjeux pour Augustin.

Fred se rappelait récemment de ses années d’études à St John’s, où les cours débutaient par une prière latine, Veni Sancte Spiritus, viens Esprit-Saint. Il s’arrêtait spécialement à l’expression vere recta sapere, « goûter les choses droites ». Fred a le goût des choses divines, et cet attachement est contagieux.

Dans un essai sur « L’amitié et la connaissance de soi », Hans-Georg Gadamer souligne qu’« au fil de notre développement personnel, avant que nous soyons tout à fait parvenus à l’excellence d’une bonne personne, le choix d’un ami (ou d’un professeur) met toujours en jeu la sélection d’un modèle, de quelqu’un qui incarne un exemple proche de l’excellence ou de la vertu que nous devons atteindre »[15]. Comme l’écrit le théologien anglican Austin Farrer, « quand nous prenons conscience de notre indépendance, nous sommes devenus ce que d’autres ont fait de nous ». Nous ne pouvons jamais détisser complètement la toile... Combien de personnes, combien de conditions ont fait de nous ce que nous sommes; ce faisant, ils nous ont peut-être déconstruits[16]. Loin de nous déconstruire, Fred a fait tout ce qu’il pouvait pour nous rendre justice, pour que nous « existions dans la vérité ».

Lorsque j’ai demandé à Fred de faire partie des relecteurs de ma thèse, je me préoccupais bien sûr de l’achèvement de cette thèse : Est-ce qu’il pensait qu’il pourrait m’aider à respecter mon échéance? Il m’a répondu de manière significative que la question importante était : Est-ce qu’il pouvait m’aider à devenir un meilleur théologien, un lecteur plus généreux, un penseur plus attentif? Je crois qu’avant tout il voulait que je devienne un meilleur chrétien. Je me souviens, comme si c’était hier, de ma défense de thèse. Fred a contesté gentiment mes critiques d’autres auteurs en faisant remarquer que j’étais trop pressé de prouver que mes adversaires avaient tort et que je ne faisais pas ressortir clairement le bien, qui était plus important. Il m’a lu un passage de l’un des ouvrages romains de Lonergan destiné à ses séminaristes : « Si vous voulez rendre service aux autres, vous devez d’abord ‘exister’ [dans la vérité] vous-même… et préférer aider les autres à opérer une conversion plutôt que d’exposer leurs erreurs »[17]. J’aimerais pouvoir dire que j’ai toujours suivi ce conseil!

Je lui ai dit un jour que je doutais de trouver ma propre voix et il m’a encouragé à la patience. Il cite, dans Fragility of Consciousness une lettre faisant état de l’influence exercée par Lewis Carroll sur une jeune femme qu’il parrainait :

Tout en me priant d’exercer mes facultés critiques, M. Dodgson m’a conféré un autre don d’aspect plus gracieux. Il m’a transmis un sentiment de ma propre dignité personnelle. Il était si pointilleux, si courtois, si attentif à éviter d’embarrasser ou d'offenser qui que ce soit, qu’il m’a fait sentir que j’avais de l’importance – non pas autant que tout le monde, et certes pas plus que tout le monde, mais tout simplement en moi-même et par moi-même. L’importance que je ressentais n’avait rien de compétitif ni de précaire, et par conséquent mon vif sentiment d’étrangeté, d’ignorance et d’insuffisance n’ont pas pu prévaloir sur ce sentiment de liberté de ma personne[18].

À moins que mon expérience soit un cas isolé, les étudiants de Fred se reconnaîtront et le reconnaîtront dans ma description. J’ai eu le privilège d’être son étudiant puis de devenir son collègue. Certes, je ne pourrai jamais me considérer comme son égal pour ce qui est des qualités de l’esprit et du cœur, mais je suis surtout honoré de son amitié.

Par ses écrits, par ses cours et avant tout par la signification incarnée de son existence, Fred enseigne qu’une conversation authentique et une prière authentique constituent une réalisation en nous de l’image de la Trinité. Son objectif était de promouvoir les conditions d’un véritable dialogue. Dans la mesure où ces conditions sont réunies, premièrement en nous-mêmes et dans notre ministère, et peut-être chez les autres aussi, émergeront une compréhension commune, des jugements communs, et un souci partagé de ce qui est vraiment valable et important. Il émergera quelque chose comme l’image sociale de la Trinité, une véritable communion de l’esprit et du cœur.

Comme le dit Shawn, « Fred, dans la vie qu’il a partagée avec Sue et leurs enfants, la vie qu’il a insufflée à la théologie, nous enseigne à vivre de manière simple, complexe, globale, relationnelle, complète, dans l’amour qui se dépasse »[19]. Je ne peux ajouter qu’un mot : Amen[20].

Avec ma plus haute considération,

Jeremy Wilkins


1 M. Shawn Copeland, « Introduction », dans Grace and Friendship: Theological Essays in Honor of Fred Lawrence, from His Grateful Students (sous la direction de M. Shawn Copeland et Jeremy D. Wilkins, Milwaukee, Wisc., Marquette University Press, 2016, p. 11–16, ici, p. 11.

2 Copeland, « Introduction », p. 11.

3 Copeland, « Introduction », p. 11.

4 J’adapte ici sa propre appréciation de Ernest Fortin dans Frederick G. Lawrence, The Fragility of Consciousness: Faith, Reason, and the Human Good (sous la direction de Randall S. Rosenberg et Kevin M. Vander Schel, Toronto, University of Toronto Press, 2017), p. 292.

5 Lawrence, Fragility of Consciousness.

6 « Frederick G. Lawrence: Occasional Writings », Divyadaan: Journal of Philosophy and Education 33/2-3 (2022), Salesian Institute of Philosophy, Nashik, Inde, qui comprend onze essais.

7 Divyadaan 19/1-2 (2008) a publié les actes dee la conférence Hermeneutics, Postmodernism, Relativism, tenue en l’honneur de Frederick G. Lawrence. Ce numéro inclut quatre textes de Lawrence et un chacun de Ashley Miranda, Johnson Puthenpurackal, John Sequeira, Keith D'Souza, Stanislaus Swamikannu, George Kuruvilla et Ivo Coelho. Il contient également un recensement des écrits de Lawrence par Bernard Lonergan et une bibliographie de Lawrence.

8 Copeland, « Introduction », p. 12–13.

9 En référence à Rowan Williams, cité dans Lawrence, Fragility of Consciousness, p. 16.

10 Cité dans Copeland, « Introduction », p. 15.

11 Frederick G. Lawrence, « Author’s Preface », dans The Fragility of Consciousness: Faith, Reason, and the Human Good (sous la direction de Randall S. Rosenberg et Kevin M. Vander Schel, Toronto, University of Toronto Press, 2017) p. vii–xvi, ici, p. vii.

12 Lawrence, « Author’s Preface », p. 7–8.

13 Ce sont là des anecdotes personnelles.

14 Lawrence, Fragility of Consciousness, p. viii.

15 Cité dans Lawrence, Fragility of Consciousness, p. 375.

16 Cité dans Lawrence, Fragility of Consciousness, p. 35.

17 Bernard J. F. Lonergan, The Ontological and Psychological Constitution of Christ (sous la direction de Frederick E. Crowe et Robert M. Doran, traduction de Michael G. Shields, Collected Works 7, Toronto, University of Toronto Press, 2002), p. 22 (traduction personnelle).

18 Cité dans Lawrence, Fragility of Consciousness, p. 376.

19 Copeland, « Introduction », p. 15–16.

20 Je suis particulièrement redevable à Kerry Cronin et Patrick Byrne qui m’ont fait part de suggestions précieuses Durant la preparation de ces observations.

 

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