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Introduction
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L'intérêt grandissant pour la vie
spirituelle n'est pas sans rejaillir sur la théologie. Comment, en effet, la
théologie peut-elle penser la vie spirituelle et quelle relation s'établit
entre elles deux ? Telles sont les questions que j'ai posées à Bernard
Lonergan, un an et demi avant sa mort, survenue le 26 novembre 1984. Mon intention première n'était pas de rendre ce texte public. La rencontre visait d'abord à me permettre de poser à Lonergan certaines questions et à identifier les secteurs d'une recherche en cours. Mais le décès de Lonergan, l'intérêt des questions abordées et le fait que Lonergan se soit moins exprimé là-dessus, modifient la situation. Il ne me semble pas manquer à la discrétion en livrant le contenu de cette rencontre au public5. P.R.* : Le problème en cause est celui de la relation entre la théologie et la vie spirituelle. Il s'agit concrètement du fait qu'on puisse faire cinq ans d'études en théologie sans entendre parler de vie spirituelle. Et pour le faire alors, il faudrait une théologie critique de la vie spirituelle . . . Mais pour poser la question dans toute sa radicalité et sa simplicité : comment peut-on être un saint et un théologien, un intellectuel ? LONERGAN : C'est difficile. C'est d'abord
l'oeuvre de Dieu. C'est la vie de prière poussée à bout, jusqu'à l'héroïsme, car la sainteté,
c'est l'héroïsme. II s'agit d'une vie plus pleine que la vie intellectuelle. La vie intellectuelle consiste premièrement en
compréhension, deuxièmement, en bon jugement, de plus, en responsabilité
personnelle devant les gens de ce monde et envers le Bon Dieu6. L'intégration prend du temps. On peut
devenir trop intellectuel et négliger la vie de prière. Durant la période de
formation pourtant, il faut consacrer un temps sérieux à fétude, sans quoi ce n'est
qu'un passe-temps sans approfondissement, alors que ce doit être l'occasion
d'une reprise en profondeur. Il y a une fidélité à la vie de
prière. On peut connaître une désolation de douze, ans. C'est l'Histoire d'une âme. Le niveau fondanmental dans la vie, c'est cela, mais il
faut autre chose pour vivre une vie d'homme7. P.R. : Ainsi cette dimension religieuse étant mise en sa place centrale, la vie
intellectuelle peut être réintégrée. Car il s'agit de réorganiser la vie
intérieure autour de cette préoccupation radicale de l'amour de Dieu, autour de la quête de Dieu. Ce qui est la « conversion longue ». LONERGAN : Oui. 0n doit vivre sa vie d'homme8.
Deux règles pour avancer dans la vie spirituelle : - en période de consolation, suivre 1'Esprit9. Il faut apprendre à bien discerner les mouvements de l'Esprit, distinguer
l'Esprit et les nombreuses autres choses (attractions). P.R. : Mais pourquoi cette
disjonction entre la vie spirituelle et Ia théologie? Pourquoi n'y a-t-il
rien sur la vie spirituelle dans l'enseignement de la théologie ? LONERGAN : Saint Thomas citait plus Aristote que
les Pères. Les Franciscains se sont opposés,
ainsi l'archevêque de Canterbury, selon lequel on ne reconnaissait plus la foi. C'est l'histoire de la quaestio. Abélard fait son Sic et Non. Il explique qu'il y a une question quand on a des
arguments pour et des arguments contre (et qu'il faut réfléchir). Mais à partir de quelle
base alors résoudre la question? Et on s'est référé à la métaphysique d'Aristote, nécessaire pour organiser les Sic et Non.
C'était à l'époque une métaphysique, il s'agit de ce que les Allemands appellent une Begrifflichkeit, un ensemble de concepts
qui s'emboîtent et permettent d'organiser la matière traitée.
(Les Allemands sont les inventeurs des Geisteswissenschaften au XIXe siècle,
d'où est venu le renouveau des études exégétiques et
historiques.) Une métaphysique . . .
Mais il faut partir de ce que Bergson appelait les données immédiates de
la conscience et de là aller à la métaphysique, sinon on risque d'avoir des
présupposés. On doit aller de l'analyse de la connaissance à l'épistémologie
et de là, à la métaphysique10. Un bon exemple de la méthode médiévale
de la quaestio : De Veritatae, q. 24, a. 12. La question est de
savoir s'il y a possibilité de chute chez ceux qui sont avancés au plan
spirituel. II s'agit d'accorder liberté et possibilité d'éviter les fautes
futures. Saint Thomas change de position par rapport aux Sentences.
II comprend la chose par la dynamique de la progression (advance). Quand la charité est bien établie, on
peut ne plus pécher. Avant, il est possible d'éviter tout péché, mais il faut
la réflexion pour ne pas pécher. Or, on ne peut toujours réfléchir et on
abandonne. Pourtant avec le progrès spirituel la charité s'installe, et cela se
fait spontanément, sans que Ie recours à la réflexion soit nécessaire. Justement, à propos de la théorie de la
connaissance . . . II s'agit d'identifier que le réel n'est pas le matériel, que le critère
du réel ne s'obtient pas en frappant sur la table et en
disant : « The concrete » (Le concret !). René Arnou, avec qui j'ai
fait un séminaire dans le temps. voyait cela : l'âme est plus réelle que la
matière, l'ange est plus réel que l'âme, et Dieu est plus réel que l'ange. René
Arnou, a écrit sur le désir de Dieu chez Plotin et a fait I'article sur le
Platonisme des Pères dans le DTC.
P.R. : À propos du besoin d'une métaphysique
pour organiser la matière, vous avez parlé du passage de la métaphysique à l'analyse intentionnelle.
Cela vaut pour les quatre premiers niveau de la conscience qui appartiennent à la structure de
l'homme, mais cela peut-il se faire avec le cinquième (la dimension religieuse)
qui est de I'ordre de 1a grâce ? LONERGAN : Le cinquième niveau peul être réfléchi. On
passe par l'Écriture, ainsi Rm 5, 511; ainsi : la
charité du Christ me presse (12 Co 5, 14) . . . II y a quantité de textes . . .
De là, un peut voir. La théologie est devenue purement logistique, la disputatio.
Il s'est fait une disjonction, Les écrivains spirituels se sont opposés à cette
théologie : il saut mieux vivre de la Trinité (de la componction ?) que de
savoir en parler, P. R. : Pourtant, en vivre, c'est ce qui permet d'en
Parler . . LONERGAN : Well, that's the solution ... (c'est la solution). Cette
disjonction s'est faite dès le XIVe siècle: la devotio moderna.
Ainsi, pour opérer un rapprochement, cela prendra du temps. P.R. : Ce rapprochement est-il souhaitable? LONERGAN : II faut vivre. Théologie et
vie spirituelle Ce n'est pas la même chose. Cela ne peut être fait en même temps.
Et on ne peut tout faire. Mais Ie point : il s'agit d'intégrer sa vie, ce qui
prend du temps. P.R. : Comment penser la suite
du Christ, la configuration au Christ, dans cette ligne? Imitation de Jésus
en ses aspect, plus « intellectuels : Jésus comme intelligence, comme
maître de sagesse? LONERGAN : Oh ! le Christ était très intelligent : les paraboles!
Mais je préférerais sagesse à intelligence.
II était un enseignant. Mais il avait un bon coup de main du côté des auditeurs : l'Esprit
Saint. Cela aiderait grandement un professeur si l'Esprit Saint
ouvrait le coeur des étudiants, les amenant à comprendre '. P.R. : Et le Christ défiguré?
LONERGAN : Il y a un écrivain anglais, Rosemary Haughton, qui, sans avoir une
formation théologique approfondie, a écrit The Passionate God. Elle dit que,
pour vivre la Passion, pour passer au travers de ces épreuves, il fallait une
grande passion. P.R. : Peut-on parler d'un pattern mystique?
LONERGAN : C'est le quatrième (la différenciation de la
transcendance). Voyez le Cloud of Unknowing12.
P. R. : Pourriez-vous me rappeler d'autres
éléments spirituels dans votre oeuvre ? LONERGAN : Il y a la finalité
verticale, Dieu, et la fïnalité horizontale : la sensibilité est pour
l'intelligence, et elle est considérablement enrichie par elle ; l'intelligence
est pour le jugement et en devient plus grande ; le jugement est
pour la responsabilité et la spiritualité qui le transforment :
l'accomplissement du tout est dans la vision de Dieu. P.R. : Et sur cette terre, la
contemplation mystique? LONERGAN : C'est le Nuage d'inconnaissance.
Il s'agit de la prière de simple regard. L'absence de
toute autre chose. Non la présence de Dieu, ce qui serait la vision béatifique,
mais l'absence de toute autre chose. L'absence de discours alors. Cet état est
soutenu par le nom de Jésus (par exemple). C'est l'idée du Prayer wheel, du
moulin à prière chinois. L'intuition de Dieu, c'est la vision béatifique13.
P. R. : 11 y a des intuitions reçues? LONERGAN : II y a une transformation, plus encore que des intuition.
C'est la Montée du Carmel. II y a des
idées, mais plus encore, c'est dans l'affectivité. L'affectivité monte. Tout est
porté par les sentiments (feelings). Il y a intelligence et jugement, transfigurés, mais principalement des
feelings. P. R. : Des sentiments
spirituels, différents des autres? LONERGAN : Les mêmes, mais transfigurés. C'est ce qui amène la scientia sapida, la connaissance amoureuse14.
Il y a des jugements de valeur (où les valeurs ne sont pas des notions, mais ce qui appelle). La connaissance est rendue savoureuse par l'entrée en jeu des sentiments.
P.R. : Dans la même ligne, selon saint Thomas,
il y a la charité, mais également les dons du Saint Esprit ; ce sont eux qui interviennent dans Ia vie mystique.
Cette idée des dons est-elle reprise dans votre oeuvre? LONERGAN : Je parlerais plutôt du Don.
Un acte d'amour qui est donné. De cet amour procèdent des jugements de valeur (la bonté de Dieu ... )
De ces
jugements procède une autre charité, une action correspondant à ces
jugements de valeur, laquelle est responsable. Comme procède l'Esprit dans la Trinité. Cette idée est suggérée dans Christology Today (à la fin)15, où la question
était de penser un sujet avec deux subjectivités. De plus, la foi est le regard,
les yeux, de la charité. L'espérance est la confiance en celui qu'on aime. Les dons sont d'autres effets
de cet amour-foi-confiance. Les
Scolastiques avaient tendance à tout subdiviser, suivant en cela Aristote et
ses distinctions entre les vertus. P. R. : Et la connaissance de
Dieu par connaturalité? LONERGAN : La connaissance de Dieu par connaturalité se
fait par la charité. Aucune créature ne donne une solide analogie (saint
Thomas). Il y a un ordre : la sagesse qui est sapida introduit une bonne
volonté éclairée, qui donne de bons jugements pratique ou théoriques. P. R. : Mais il y a la distinction traditionnelle entre
l'ascétisme et la mytique. Ce que vous décrivez, n'est-ce pas plutôt la démarche mystique ? Ne faut-il pas
d'abord la bonne volonté qui mène à cette sagesse ? LONERGAN : II y a un double mouvement.
Pensez à Method. Le mouvement
va de l'expérience vers la compréhension, vers le jugement, vers la
responsabilité. La conversion
se situe au niveau supérieur, au cinquième, si elle est surnaturelle, Et elle
change les jugements de valeur (les jugements naturels), quatrième niveau ; ce
qui change les jugements de fait, troisième niveau ; ce qui amène à comprendre
des choses non comprises auparavant, deuxième niveau ; ce qui amène à être
plus attentif à des choses nouvelles, premier niveau. II y a les deux mouvements, et il y a circulation. D'ailleurs, les choses ne se produisent pas
nécessairement dans cet ordre : on commence au deuxième, on peut se retrouver
au cinquième, ce qui amène à corriger le quatrième ou le troisième. P.R. : Parmi ces éléments
spirituels, on peut nommer l'expérience des saints. Dans Method, vous souhaitez
des monographies décrivant des itinéraires spirituels16 ? LONERGAN : Le
point, c'est qu'il y a une différence entre les propositions et les jugements
nécessaires. On dit : s'il y a A, alors on a B ; or, C possède
A, donc B. Mais il faut savoir si A existe, et si B existe ; les propositions a
priori ne se trouvent pas ailleurs que dans l'a priori ; il faut savoir si cela
existe. [D'où une nécessaire relation à l'expérience pour savoir ; ainsi au niveau
religieux, relation à l'expérience des saints.] Les vérités nécessaires viennent de la
transformation du sujet qui, elle, n'est pas nécessaire. La grâce est donnée ;
il faut qu'elle soit pleinement acceptée et vécue. Et il n'y a pas de fondements intellectuels autres que la foi. Le Christ
dit : « Ma grâce te suffit ». On n'a pas à en chercher, les gens en veulent, mais . . . "Probability is the guide of life", disait Newmanl7. On se conduit
là-dessus. P.R. : Il y a un
saut? LONERGAN : Pourtant, même les sciences ne donnent pas de certitudes, mais
la meilleure opinion actuelle. On doit s'y tenir bien sûr, mais sans refuser
les améliorations futures. Prenez les mathématiques, des complexes plus grands
peuvent conduire à ré-organiser tout le reste. P.R. : C'est
cela, l'ouverture d'esprit. Ne pas s'attacher à des certitudes closes. Mais l'expérience des saints, alors ? LONERGAN : Le
point, c'est de découvrir en soi-même ses propres actes d'intelligence. Et de découvrir les questions : pourquoi ? comment ? . . . Ce sont les a priori, car elles n'émergent pas de
la sensibilité ellemême. Et la question : est-ce ? non plus.
D'où il s'agit d'a priori. Non plus que la
question quoi faire ? Et finalement la question : Qui va nous sauver ? Nous sommes dans un terrible
pétrin. Nous ne pouvons nous sauver nous-mêmes. Cette dernière n'est pas exactement la même que les autres, il faut
l'expérience du monde et de soi-même. La logique est l'art de faire du sur-place
(dans l'armée), une façon de redire ce qu'on sait. P.R. : Ce que vous dites du sens commun ne peut-il servir de base pour
penser de façon plus satisfaisante la « foi populaire » ? LONERGAN : Au
fond, il y a la grâce de Dieu. On n'est certain finalement que des choses
pratiques [common sense]. Une chose est d'attacher ses souliers, une
autre, de le formuler adéquatement, ce qui est difficile. Telle est
globalement la relation entre le sens commun et la théorie ! II y a la grâce de Dieu. Cela peut arriver n'importe quand. Un missionnaire
racontait qu'une femme qu'il catéchisait vint le trouver pour lui dire qu'elle
ne croyait rien de ce qu'on lui avait enseigné. Elle revint pourtant le lendemain en
disant qu'elle avait tort. - La grâce est venue durant la nuit ! Cela peut arriver n'importe quand, à n'importe qui. Matthieu se met à suivre le Christ qui l'appelle,
en laissant tout. Mais c'est irrationnel, diront des gens raisonnables.
Pourtant c'est une question existentielle : voulez-vous le suivre ou pas ? P.R. : Cela transcende les raisons. LONERGAN : Cela est rationnel pourtant . . . P. R. : Si on suit dans la nuit comme dans
la clarté, quand on comprend et quand on ne comprend pas, c'est au-delà. C'est
rationnel, mais il y a plus que des raisons. LONERGAN : Attention si vous me citez. Je ne veux pas scandaliser personne. P.R. : Je prends ces notes pour m'ouvrir
les horizons et éclairer ma recherche, non pour citer (!). Je compte retrouver
ces choses dans vos livres. * Copyright 1974 Bernard
J.F. Lonergan, S.J. 1.
Bernard Lonergan, Les voies d'une théologie méthodique. Écrits théologiques
choisis, traduits de l'anglais sous la direction de Pierrot
Lambert et Louis Roy, Montréal, Bellarmin ; Tournai, Desclée, 1982, 242 p. 2.
Lonergan a donné plusieurs cours au Thomas More Institute de
Montréal. C'est au terme d'un cours sur la connaissance que "I knew I had
a book !", comme il le dira lui-même. Et ce livre, c'est Insight. A
Study ofNuman Understanding (New York, Philosophical
Library, 1956, 785 p.). 3. Voir
à ce propos les chapitres 1 et 10 (sur la conversion) de : Bernard Lonergan, Method in Theology, London, Darton,
Longman & Todd, 1972, 405 p. Traduction française sous la direction de
Louis Roy : Pour une méthode en
théologie, Montréal, Fides, 1978, 468 p. (Héritage et Projet 20). Cette
traduction a été reprise dans la collection Cogitatio Fidei, n. 90 (Paris,
Cerf, 1978). Nous renvoyons à la version originale en utilisant le sigle MT. 4. Dans The Lonergan Studies Newsletter, (Février
1985), p. 15. 5. Selon
Frederick E. Crowe (dans une lettre en date du 3 avril 1986) : « L'entrevue
contient nombre de remarques éclairantes et des informations que je ne me
souviens pas avoir vues ailleurs. » 6. Un
lecteur habitué aux catégories de Lonergan retrouve ici, sous une forme familière,
les niveaux de conscience (intellectuel, rationnel, existentiel et religieux). 7. Par cette allusion à Thérèse de Lisieux, Lonergan
identifie le niveau fondamental, celui de la conversion religieuse, à l'itinétaire spirituel.. Plus loin, il se référera à la Montée du Carmel.
8. Dans une conversation le soir précédent, Lonergan présentait ainsi la relation entre la conversion (passage de la non-foi à la foi) et la « conversion longue » (l'itinéraire spirituel) :
« Il y a cette conversion qui est le point de départ, et la vie selon cette visée religieuse.
La maturité spirituelle, c'est l'union à Dieu.
C'est cela qui est base pour la théologie. Voyez « Foundations » (Method in Theology, chap. 11).
Regardez Marc 12 ...  : le commandement de l'amour (et les parallèles en Dt et Lc, « Everything is there » (tout est là!).
10. Lonergan situe par rapport à Ia
tradition française l'entreprise qui est la sienne : commencer par ces données (réelles) qui sont les données de conscience, afin d'élaborer une « métaphysique positive »
(pour reprendre l'expression de J. CHEVALIER à propos de Bergson dans son Histoire de la pensée, tome 4).
11. « L'amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l'Esprit Saint qui nous fut donné. »
12. Pattern renvoie ici à l'ide de patterns of experience (Insight, p. 181-189). La différenciation de la transcendance est analysée dans MT, entre autres, p. 265-266. Quant au Cloud of Unknowing,
il s'agit du classique spirituel anglais du XIVe siècle, traduit en français sous le titre Le nuage d'inconnaissance.
13. Lonergan situe la prière contemplative à l'intention d'un auditeur français :
oraison de simple regard. (Pour une brève présentation de celle-ci, voir G. THILS, Existence et sainteté en Jésus Christ, Paris, Beauchesne, 1982, p. 354). L'idée du Prayer wheel
se retrouve dans Le nuage d'inconnaissance.
14. La scientia sapida, connaissance savoureuse, est le type de connaissance qui se retrouve plus particulièrement chez les auteurs spirituels, tels François de Sales ou Jean de la Croix.
15. « Christology Today: Methodological Reflections », conférence de 1975 publiée dans : Le Christ hier, aujourd'hui et demain. Colloque de christologie tenu à l'Université Laval
(21 et 22 mars 1975), Québec, P.U.L., 1976, p. 45-65. Reprise dans A Third Collection. Papers by Bernard J. F. Lonergan S.J. publié par F. E. Crowe, New York, Paulist Press; Londres, Geoffrey Chapman 1985, p. 74-99. Traduite en français dans Les voies d'une théologie méthodique, Montréal, Bellarmin, 1982, p. 183-207.
16. MT, p. 290. L'idée, difficile à saisir à première
vue, que développe Lonergan dans sa
réponse est la suivante. Si le réel ne peut être connu de façon purement déductive, il faut passer par l'expérience pour
saisir ce qui existe de fait. Il faut donc
passer, au niveau religieux, par l'expérience des saints, comme par une
réflexion sur soi-même comme sujet. C'est cette réflexion qui permettra de
découvrir ses propres actes d'intelligence. 17. «
La probabilité est le guide de la vie. »
© 2001-2007 Pierrot
Lambert | dernière mise à jour le 1er septembre 2007 |