Textes particuliers
Cinq anniversaires et une inauguration

 

Michael Czerny, S.J.

(Première conférence annuelle en l’honneur de Bernard Lonergan pour marquer le 25e anniversaire de sa mort, Tangaza College, Nairobi, le 26 novembre 2009)

1. Anniversaires

Il y a vingt-cinq ans aujourd’hui, le 26 novembre 1984, disparaissait Bernard J.F. Lonergan, S.J., un homme qui a transformé la philosophie et la théologie catholiques avant et après Vatican II.

Il y a deux jours, nous marquions le 150e anniversaire de la publication de De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, de Charles Darwin, le 24 novembre 1859. Cet ouvrage a complètement bouleversé notre compréhension de ce que signifie « être humain ». Si De l’origine des espèces a été pour certains un vecteur d’incroyance, pour nous les insights que véhicule ce livre font époque et nous poussent à approfondir notre pensée dans l’esprit de Lonergan.1

Darwin a porté attention d’une façon nouvelle à des données probantes présentes autour de lui, des données factuelles que personne avant lui n’avait observées aussi soigneusement. Il a vu ce que d’autres avaient regardé sans le voir.2 Par ailleurs, l’élaboration de la théorie de la sélection naturelle n’a pas été une simple affaire de passe-temps ou de spéculation. Cette théorie avait des incidences sérieuses. Darwin a dû se faire violence et vaincre maints obstacles sociaux pour faire connaître sa théorie. Sa grande entreprise intellectuelle concernait également sa foi religieuse et sa vie spirituelle, elle affectait ses relations personnelles, et son intelligence de la société et du monde.

Jusqu’à cette grande découverte, la philosophie tenait généralement pour acquis que l’homme et de fait le cosmos entier étaient complets, finis, achevés. Certes, le changement survenait dans le monde, les choses étaient susceptibles de se corrompre, mais ontologiquement ce qui était donné était donné et la réalité était fondamentalement stable. Or, Darwin traçait un tout autre tableau : le monde était en devenir, la réalité était en voie d’auto-constitution constante. L’être humain lui-même n’avait pas d’essence fixe mais était en constante évolution. Cette révolution dans la compréhension que l’homme a de lui-même a eu une influence sur tellement de choses : notre manière de penser, notre façon d’imaginer la société, notre manière de vivre, de percevoir et de sentir, et, bien sûr, notre conception de Dieu – ou notre refus d’inclure Dieu dans nos pensées.3

La recherche attentive et la théorie de l’évolution de Darwin nous permettent d’aborder Bernard J.F. Lonergan. Pendant plus d’un demi-siècle, dans un contexte intellectuel de fragmentation et de réductionnisme, ce penseur jésuite canadien a travaillé à l’élaboration d’une vision dynamique de la totalité : philosophie, théologie, économie, civilisation. Lonergan s’est appuyé dans ses travaux sur l’héritage thomiste, qu’il a intégré de manière si créative, mais également sur le processus profond de l’historicité découvert par des penseurs plus récents tels que Darwin.

L’appel à l’attention, le déploiement d’une théorie globale et l’exposition des conditions d’un développement personnel et historique cohérent, sont autant de thèmes de l’œuvre de Lonergan qui m’ont longtemps inspiré et m’aident encore à orienter le travail que j’accomplis en Afrique face à la pandémie du sida. Voyons ces thèmes de plus près.

2. L’attention et l’écoute

Un proverbe bantou dit : L’homme ne perçoit plus correctement, ne comprend plus correctement, ne désire plus correctement, n’agit plus correctement. Cette complainte peut être entendue comme une auto-critique.

Les quatre grands principes d’orientation du développement humain au coeur de la pensée de Lonergan s’apparentent fort à ce proverbe africain. « Le progrès procède des valeurs originaires, c’est-à-dire des sujets qui sont vraiment eux-mêmes lorsqu’ils observent les précepte transcendantaux : i) sois attentif en explorant toute la gamme des données de l’expérience, ii) sois intelligent en cultivant un esprit de recherche et en obtenant des insights sur les données de l’expérience, iii) sois rationnel en soupesant les données probantes et en jugeant de la validité des insights et iv) sois responsable en agissant en fonction des insights valides. Chaque précepte nous entraîne plus loin, nous faisant avancer de la simple expérience vers la compréhension, de la simple compréhension vers la vérité et la réalité, de la connaissance des faits à l’action responsable. »4 Cette quadruple configuration, invariante mais pas du tout statique, fournit la structure et la dynamique interne de la systématisation globale offerte par Lonergan.

Vu mon intérêt particulier pour le précepte : Sois attentif! , je m’arrête à un autre 25e anniversaire qui me permet d’évoquer la figure de Karl Rahner, le confrère jésuite de Lonergan, un homme qui a largement contribué à l’aggiornamento, et qui est décédé le 30 mars 1984. Comme le dit si bien le titre de son ouvrage qui a fait école, Hörer des Wortes (L'homme à l'écoute du Verbe) , nous avons été créés pour écouter le Verbe. L’anthropologie chrétienne tient l’être humain pour un être créé avec la capacité d’être à l’écoute du message de Dieu. Ce message, nous ne l’écoutons pas comme un simple énoncé informatif sur Dieu, sans lien avec notre vie. En fait, nous pouvons l’entendre implicitement et parfois explicitement, dans toute expérience. Par contre, tout défaut d’attention fortuit ou délibéré perturbe la progression vers le moi véritable que chacun de nous est appelé à devenir.

Être attentif à l’expérience dans toutes ses dimensions, y compris les mouvements intérieurs, ce n’est pas verser dans le narcissisme, car la vie de l’esprit est toujours associée à ce qui se passe dans les affaires humaines, dans le monde. De plus, dans son activité de perception et d’écoute, chacun est en mesure de répondre librement. Rahner enrichit donc le premier précepte de Lonergan, celui qui concerne l’attention, en y ajoutant les résonances de l’écoute.

Évoquons encore un autre anniversaire qui fait écho à cette Écoute de Rahner, le quinzième anniversaire de la tenue du premier synode des évêques d’Afrique en 1994. Le deuxième synode a eu lieu le mois dernier (du 4 au 25 octobre 2009). Cette assemblée extraordinaire d’hommes à l’écoute rectifiait le proverbe bantou et concrétisait le précepte de Lonergan, entre autres incidences.

Au cours de l’eucharistie inaugurale, le pape Benoît XVI a rappelé à tous les participants qu’un synode n’est pas une séance d’étude. Un synode est plutôt une initiative de Dieu, qui appelle chacun à écouter – à écouter Dieu, à écouter les autres, à écouter le monde qui l’entoure, dans une atmosphère de prière et de réflexion.5 Et le Saint Père de poursuivre : « La confusion née de l'égoïsme et de l'orgueil de l'homme, dont l'effet est celui de ne plus pouvoir se comprendre les uns les autres, doit être dépassée par la force de l'Esprit qui unit sans uniformiser, qui donne l'unité dans la pluralité : chacun peut comprendre l'autre, même dans les diversités des langues. »6 Et c’est ce qui est arrivé.

Qui aujourd’hui peut écouter quelqu’un d’autre parler pendant plusieurs semaines sur un sujet quelconque? Pourtant, c’est exactement ce qui s’est passé au Synode. Le pape Benoît XVI a participé à 13 des 20 séances plénières (congrégations générales) et, sauf lorsqu’il a dit une prière ou offert une salutation fraternelle, il s’est contenté d’écouter attentivement. Tout comme plusieurs centaines de participants. Même les travaux subséquents de sélection et de distillation, de proposition et d’expression, semblaient s’appuyer largement sur l’écoute. Nous avons beaucoup de leçons à tirer de cet exemple.

L’observation de Darwin, l’attention de Lonergan, l’écoute de Rahner ou des membres du Synode ne sont pas des dispositions aussi faciles à adopter qu’il n’y paraît au départ. Chacune de ces attitudes représente une recentration, un recommencement, un insight sur la réalité des choses, et finalement une authentique conversion.

3. Développement

De ses observations, Darwin a tiré sa théorie de l’évolution; chez Lonergan, l’attention met en branle le processus cognitif et préside finalement à un développement authentique. Ces réflexions m’amènent à souligner un cinquième et dernier anniversaire : il y a vingt ans, en novembre 1989, le monde assistait à la chute du Mur de Berlin. Quel soulagement, quel bienfait, quelle joie, quelle libération ! – mais la promesse accueillie durant ces-jours-là s’est-elle jamais concrétisée? Dans les jours qui ont suivi, le romancier Günter Grass s’est promené à travers l’Allemagne pour réaliser des entrevues, de façon à documenter les premières expériences de la marche vers la réunification de son pays. Dans son journal, qui vient d’être publié, cet auteur suggère que, dans leur prospérité satisfaite, les Allemands de l’Ouest n’ont pas écouté les Allemands de l’Est, comme si les 40 années d’après-guerre n’avaient pas eu d’importance, et ils ont assumé allègrement qu’il suffisait d’injecter un tas de Deutschmarks pour résoudre tous les problèmes.7 L’ancienne Allemagne de l’Est est toujours pauvre, séparée de l’Allemagne de l’Ouest, aliénée. L’anniversaire célébré à Berlin, qui est en un sens celui d’un triomphe réel, offre un symbole ambigu du développement humain et de l’évolution historique.

Dans une observation qui semble être un commentaire direct de ces événements, Lonergan exprime l’enjeu de manière limpide : « Il nous faut apprendre à distinguer nettement le progrès et le déclin, apprendre à encourager le progrès sans favoriser le déclin, apprendre à enlever la tumeur de la fuite de la compréhension sans détruire les organes de l’intelligence. »8

Le pape Benoît XVI cherche inlassablement à relever un tel défi. Sa plus récente encyclique, Caritas in Veritate, explore avec une grande finesse intellectuelle et une préoccupation manifeste pour le progrès social l’idée du développement humain intégral. Elle proclame que la vie humaine en société a une signification concrètement donnée, qu’elle ne consiste pas en un déploiement fortuit d’appétits et d’objectifs, mais est traversée par des exigences innées. Voilà un propos radical à une époque où prévaut le nihilisme et où tout est soumis au libre jeu des forces du marché.

Les plus âgés parmi les lecteurs du présent texte se souviendront des fossés considérables – sinon des incompatibilités manifestes – entre l’évangélisation et la foi, entre le développement et la justice, entre la moralité catholique personnelle et l’éthique sociale chrétienne. Il est donc à la fois étonnant et réjouissant de voir qu’au récent synode le Compendium de la doctrine sociale de l’Église, de même que la récente encyclique Caritas in Veritate, soient acceptées universellement comme une Magna Carta. Les pôles anciens semblent s’être fondus ensemble. La mission de l’Église est une seule et même « action d'évangélisation et de promotion humaine ».9

4. VIH et sida

Le VIH et le sida sont au nombre des défis emblématiques que doit affronter l’Afrique. Le synode évoque les enjeux liés à ces fléaux dans le langage évoqué ci-dessus : « Le sida, tout comme la malaria et la tuberculose, est une pandémie qui décime les populations africaines et cause d’énormes préjudices à leur vie économique et sociale. Il faut éviter d’envisager cette maladie comme un simple problème médical-pharmaceutique ou un phénomène exigeant un changement des comportements humains. Il s’agit véritablement d’une question de développement intégral et de justice, qui nécessite de la part de l’Église une approche et une réponse holistiques. »10

Cette approche holistique comprend les soins de santé et l’accès aux médicaments, la nutrition, la production de revenus, le soutien des personnes infectées et affectées, la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, la communication et la défense des droits. Les personnes qui vivent avec le VIH disent qu’elles apprécient grandement d’être traitées comme des êtres humains, et non seulement comme des faisceaux de problèmes sans liens entre eux.

Cette approche holistique comprend également un travail de sensibilisation et de prévention. Là aussi j’ai essayé de me montrer attentif et d’écouter, mais ce n’est pas facile. Deux courants éthiques forts atteignent actuellement l’Afrique depuis l’autre côté de la Méditerranée et de l’Atlantique. Le premier mouvement est autoritaire, animé par la crainte, et superficiellement en phase avec la doctrine de l’Église en matière de sexualité. Le second est marqué par une amoralité permissive où « chacun fait sa propre affaire », et qui traite le sexe comme un droit individuel, un bien de consommation, un instrument de plaisir sans exigences et sans conséquences.

À ces perspectives le Synode oppose des messages vigoureux destinés aux femmes et aux jeunes : « Munies d’informations valables et formées à la Doctrine Sociale de l’Église, assurez-vous de ne pas vous laisser prendre en otage par les promoteurs d’idéologies étrangères et moralement empoisonnées à propos du « genre » et de la sexualité humaine…. Nous nous adressons particulièrement à vous les jeunes, que personne ne vous égare en vous faisant croire que vous ne pouvez pas vous maîtriser. Oui ! Vous le pouvez par la grâce de Dieu. »11

Au risque de déclencher une nouvelle controverse, les membres du Synode réaffirment l’avertissement servi par le Saint-Père dans l’avion qui le menait au Cameroun en mars : le problème du sida ne saurait être résolu par la distribution de préservatifs. Les évêques africains ont déclaré : « Nous en appelons à la conscience de ceux qui se préoccupent vraiment d’arrêter la transmission du VIH/sida par voie sexuelle : qu’ils reconnaissent les succès déjà obtenus par les programmes qui proposent l’abstinence pour les personnes non-mariées et la fidélité pour les couples mariés. Une telle ligne d’action procure non seulement une meilleure protection contre l’expansion du mal, mais aussi se situe en harmonie avec la morale chrétienne. »12

Derrière les exhortations et les enseignements formulés par les évêques se profile l’approche systématique à laquelle nous convie Lonergan, et que le pape met en oeuvre. « Naturellement, en Afrique, il y a de multiples cultures différentes, mais elles semblent toutes concorder sur ce point : Dieu est le Créateur et la source de la vie … La loi divine, écrite dans la nature, est par conséquent plus forte et l'emporte sur toute loi humaine … La perspective n'est pas d'abord morale : avant même le devoir, elle concerne l'être, l'ordre inscrit dans la création. »13 L’ordre humain est donc régi par la « loi », loi à la fois divine, naturelle, humaine et morale.

Darwin, Lonergan et Rahner se profilent en arrière-plan lorsque Benoît XVI enseigne : « Le livre de la nature est unique et indivisible, qu’il s’agisse de l’environnement comme de la vie, de la sexualité, du mariage, de la famille, des relations sociales, en un mot du développement humain intégral. Les devoirs que nous avons vis-à-vis de l’environnement sont liés aux devoirs que nous avons envers la personne considérée en elle-même et dans sa relation avec les autres. »14 Il m’apparaît inspiré d’associer moralité et développement, sexualité et écologie, dans une perspective cohérente de don de la vie à tous les niveaux et dans tous les domaines. Mais pour être conséquent il faut posséder à la fois la sagesse et la vertu.

Aborder les questions de sexualité humaine dans ce grand contexte, dans cette perspective naturelle et cette finalité divine, est certainement un gage de vérité et une source d’espérance authentique. Il est difficile de soutenir que les approches hédonistes ou relativistes offrent une solution au sida, et encore moins à un véritable développement humain intégral axé sur le don de la vie. Mais il y a encore fort à faire si nous voulons offrir un juste propos sur la sexualité humaine pour les cultures africaines en ce 21e siècle marqué au sceau de la mondialisation.

5. Une inauguration

Aux fins d’inaugurer, nos marquons cinq anniversaires : Darwin s’est appuyé sur des observations pour établir une théorie de l’évolution; Rahner affirme que nous avons pour vocation d’être à l’écoute; la chute du Mur de Berlin a été célébrée comme une grande libération mais les promesses de l’événement ont été trahies; et les pères du Synode nous demandent d’écouter plus intensément que jamais. Lonergan nous invite à l’attention pour nous amener au développement humain intégral et à son exigence ultime : « Lorsque … règnent l’aliénation, l’amertume, le ressentiment, la récrimination, la haine, la violence montante, qu’est-ce que la justice rétributive peut apporter de plus qu’une reproduction des maux déjà existants ? On a besoin alors non pas d’une justice rétributive mais de l’amour qui va jusqu’au sacrifice de soi. »15 C’est ce qui était au coeur de la prière du Saint-Père au début du Synode : « Nous prions afin que nous puissions connaître, connaître devient croire et croire devient aimer, action. »16

Les quatre préceptes transcendantaux embrassent donc toutes les exigences existentielles, mais elles ne suffisent pas. « Au-delà de l’attention, de la compréhension, de la rationalité et de la responsabilité, nous sommes appelés à tomber amoureux », dit Lonergan.17 Nous pouvons donc formuler désormais les préceptes de manière plus intégrale : Sois attentif, sois intelligent, sois rationnel, sois responsable, sois en amour, développe-toi et change, si nécessaire.

Ici, à Nairobi, en ce 25e anniversaire de la disparition de Bernard Lonergan, je viens de prononcer la conférence inaugurale du nouveau Centre d’études lonerganiennes à Nairobi (www.lonerganrcnbi.com), un centre consacré à la signification, à la foi, à la culture et à la société, notamment en Afrique. Un bon départ doit se faire en continuité (sélective) avec le passé. Que les échanges d’aujourd’hui confèrent au Centre une attention constante, du même ordre que l’attention manifestée par Darwin, une oreille fidèle de type rahnérien et une écoute aussi totale que celle du Synode pour l’Afrique. Que le Centre contribue à l’instauration de cadres cohérents élaborés par le père Lonergan et par Benoît XVI.

En conclusion, je vous livre les propos à la fois descriptifs et prescriptifs, qui tiennent à la fois de la reconnaissance et de l’interrogation existentielle, et que m’adressait Cathleen Going, Soeur Mary of the Saviour, O.P., qui a rendu ce moment possible en établissant une relation entre nos hôtes dominicains et le présent conférencier jésuite : « Quand nous avons écouté, réfléchi, pris position et agi, nous pouvons prendre une courte pause dans la réalité concrète totale avant de reprendre notre chemin. Et comme le concret a été modifié par le motif de notre attention, nous recommençons à écouter et à poser des questions. »18 Que Dieu bénisse le nouveau Centre Lonergan, pour qu’il réalise constamment ce programme. Amen.

Michael Czerny, S.J.
Réseau Jésuite Africain contre le sida
www.jesuitaids.net/fra


1 Lonergan commente lui-même de manière ironique : « Il en est pour qui l’aube de l’intelligence humaine se situe au moment de la publication de De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle, en 1859 ». L’insight, p. 151. Pour bien apprécier la lecture que fait Lonergan de Darwin et de ses disciples, il faut explorer au moins la moitié des 800 pages de L’insight.

2 Dans son Introduction à l’étude de la médecine expérimentale (1865), Partie 3, chapitre 1, le physiologue français Claude Bernard, , un ancien élève des Jésuites, souligne qu’il a procédé à une dissection sur des renards que des dizaines de chercheurs avaient pratiquée avant lui, mais qu’il a découvert des choses différentes puisqu’il avait amorcé sa dissection en se posant une question différente.

3 « Pendant des siècles, l’image que le chrétien s’est faite de lui-même et de son monde a été tirée des premiers chapitres de la Genèse, de l’apocalyptique juive et de l’astronomie ptoléméenne, ainsi que des doctrines théologiques de la création et de l’immortalité de l’âme humaine individuelle. Cette image a été décriée par les nouvelles traditions scientifiques issues de Copernic, Newton, Darwin, Freud, Heisenberg. » Lonergan, Pour une méthode en théologie, p. 356.

4 Lonergan, Pour une méthode en théologie, p. 69, 25; voir John Basik, Bernard Lonergan: Achieving Personal Development, http://www.sanpedrocenter.org/Audire1/audirepdf/BernardLonergan.pdf

5 Message au Peuple de Dieu de la II Assemblée spéciale pour l'Afrique du Synode des Évêques, § 2 (c Message). Tous les textes du Synode se trouvent au site http://www.vatican.va/roman_curia/synod/index_fr.htm.

6 Pape Benoît XVI, Réflexion au terme de la lecture de l'Heure Tierce, 5 octobre 2009 (dorénavant Réflexion 5.10.09).

7 Günter Grass, Von Deutschland nach Deutschland, 2009, son journal tenu en 1990, pendant la réunification de l’Allemagne, évoqué durant une entrevue donnée à la BBC, le 24 novembre 2009.

8 Lonergan, L’insight, Avant-propos, p. 6.

9 Pape Benoît XVI, Homélie prononcée durant la célébration eucharistique, le 4 octobre 2009 (dorénavant Homélie 4.10.09).

10 Liste finale des propositions (23 octobre 2009), version française non officielle, # 51.

11 Message, § 25, 31.Message, § 25, 31.

12 Message, § 31.

13 Homélie du 4 octobre 2009.

14 Benoît XVI, Caritas in Veritate (29 juin 2009), § 51. http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate_fr.html

15 Lonergan, « La genèse des méthodes », traduction d’Élisabeth Lacelle, dans Les voies d’une théologie méthodique, p. 135.

16 Réflexion, 5.10.09.

17 « Dans la mesure où la communauté devient une communauté d’amour et se rend ainsi capable de grands, de réels sacrifices, elle pourra résoudre les griefs et corriger les absurdités objectives causées par sa propre inauthenticité ». Lonergan, « Dialectic of Authority », dans A Third Collection, Papers by Bernard Lonergan (London, Geoffrey Chapman, 1985), p. 10.

18 Correspondance personnelle avec l’auteur.

 

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